A Blanquefort, un soir, après une énième dispute, une femme dit à son mari, pervers narcissique violent, qu’elle veut le quitter : il ne le supporte pas et la tue de 17 coups de couteaux. Leur fille de 13 ans, Léa, est témoin de la scène. Affolée, elle appelle son frère qui prend le premier train pour la rejoindre.
Comment survit-on à un tel drame ? La réponse est peut-être qu’on n’en revient pas tout simplement. Chagrin, colère, culpabilité s’entremêlent.
Chacun des enfants a réagi différemment : le fils met fin à son brillant avenir de danseur en démissionnant de l’Opéra de Paris pour être présent auprès de sa sœur, puis se noie dans l’alcool, les drogues et les soirées en boite de nuit. Léa sombre dans une dépression suicidaire. Le grand-père, qui a perdu sa femme et sa fille, fait face avec une virilité douce et protectrice.
L’accès à leur maison, sous scellés pendant un an, leur rappelle qu’ils ont perdu non seulement leur mère mais aussi leurs affaires, leur vie, leur enfance. Des vies brisées brutalement.
Inspiré de faits réels, ce roman poignant aborde le thème du féminicide avec pudeur et sobriété. Plus de 2 ans après les faits, le frère aîné ressent le besoin de raconter leurs vies bouleversées de « victimes collatérales » d’un drame intime. Il écrit aussi pour tenter de reconstruire leurs existences détruites, à lui, à sa sœur, à son grand-père et à son père (condamné et incarcéré à vie).