L’intrigue de ce nouveau roman tourne autour de trois personnages, trois innocents que la vie a malmenés et qui vont s’entrecroiser tout au long du récit.
Il y a tout d’abord Léonard, adolescent de seize ans au physique de colosse qui est régulièrement moqué par ses camarades car il souffre d’un retard mental dû aux mauvais traitements reçus enfant. Suite à une bagarre particulièrement violente, celui-ci est écroué dans le quartier des mineurs où il subit, là encore, la violence des autres détenus.
Il y a Jorge, son grand frère qu’il pensait être en Ecosse, mais qui, en fait, était en prison où il purgeait une peine de seize ans de réclusion pour un double meurtre qu’il a toujours nié avoir commis.
Enfin il y a Angélique, elle a été recueillie à la mort de ses parents par son oncle qui la séquestre et abuse régulièrement d’elle. Traumatisée, elle s’est réfugiée dans le silence.
Avec son style toujours aussi tranchant, Karine Giebel met en avant le harcèlement chez les jeunes, l’injustice, la violence de l’univers carcéral mais aussi des moments de grâce comme l’amour qui unit ces deux frères si différents.
Un polar violent mais addictif qu’on a du mal à lâcher.
Coup de coeur de Joëlle (médiathèque de Survilliers)