Une nageuse au milieu d'un récif corallien

 

 

 

 

 

LA BRUTE ET LE DIVIN de Léonard Chemineau (Scénario, Dessin, Couleurs)

 

 Une jeune ingénieure, écologiste dans l’âme, accepte le poste de ses rêves : restaurer une station météo sur un îlot du Pacifique Sud, en solo et en autarcie. Possible à notre époque ? Une aventure prenante, enrichie par bien des réflexions.

 

 L'histoire :

Eva est une jeune et prometteuse ingénieure au service d’une entreprise qui fait du design dans le domaine de l’écologie. Mais concrètement, ce boulot s’exerce en open space, dans une zone urbaine ou en télétravail chez elle. C’est trop éloigné de ses convictions et du style de vie proche de la nature dont elle rêve. Elle pose sa démission et trouve rapidement à se faire embaucher pour un job unique et un peu fou au sein du Ministère de la Transition Ecologique : remettre en service une station météo sur un minuscule îlot du Pacifique Sud. L’idée est qu’elle subvienne en autarcie totale à ses propres besoins en expérimentant les principes du développement durable et en faisant en sorte que la station soit alimentée par des énergies renouvelables. Malgré la prise de risque certaine, Eva trouve dans cette mission de 9 mois, à 4000 km de toute terre continentale, le moyen de mettre son métier en accord avec ses convictions. Elle devra aussi donner régulièrement de ses nouvelles sur les réseaux sociaux, avec des photos, des stories, des partages d’expérience. En off, Eva comprend que cette mission-test est un épiphénomène au niveau du Ministère. Si son intérêt économique et/ou sa rentabilité en matière d’image publique ne sont pas concluants, la zone sera certainement attribuée à l’exploitation par un autre ministère. Pleine d’énergie et d’enthousiasme, Eva accepte le job et prend possession de « son » île…

 

Le mode de vie humain peut-il réellement éviter tout impact environnemental ? Existe-t-il une voie pour combiner progrès et écologie ? Développement durable et rentabilité ? Chemineau trouve le ton intermédiaire entre le divertissement et la réflexion écologique, sans être moralisateur. Le périmètre, qu’il soit biologique (la faune, la flore…) ou technique (les détails de l’exploitation manière sont tragiquement crédibles !), voire même administratif (l’inertie des décisions publiques) est parfaitement documenté et réaliste. Une divine surprise, qui mériterait de susciter une prise de conscience brutale.

 

Entre thriller survivaliste et réflexion sur la possibilité de concilier notre mode de vie et un développement durable, La brute et le divin séduit par ses pistes de réflexion ainsi que par la beauté de son graphisme aux couleurs éclatantes.

Coup de cœur de Séverine (Médiathèque de Mitry-Mory)

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