Chronique d'un usager " Papabordg " dans son intégralité sur le site de  LOUD TV ( media Rock / Metal français) 

https://www.loudtv.net/chroniques/norma-jean-la-respiration-poetique-des-agonissants/?fbclid=IwAR19h4ww_hGifc-lAKhbRVZZ9ivDeyjzmhXYdR8Fj2JNOWTtWZgKSBBEm5g

 

 

NOUS MOURONS DANS LES AFFRES DE LA NAISSSANCE. JAMAIS NOUS NE FUMES, JAMAIS NOUS NE SOMMES. NOUS SOMMES EN PERPÉTUEL DEVENIR, TOUJOURS SÉPARÉS, COUPÉS. A JAMAIS EN DEHORS. HENRY MILLER.

La beauté fait partie des standards irréfutables de NORMA JEAN

Yeux verts, charme carnassier, corps affriolant. Mythe à la robe blanche volante, épousant bien des contours artistiques et fantasmatiques jusqu’à aujourd’hui. Ici, la femme fatale prend des formes inattendues. Mais tout aussi belles, émouvantes, attirantes, au cœur encore vibrant, trempé dans un caractère d’acier barré perturbé.

Mais l’apparence ne suffit pas à être heureux, le succès non plus, l’âme humaine mérite d’être elle aussi nourrie en abondance. Afin de ne pas s’isoler, régresser, s’éteindre lentement comme la flamme d’une bougie, qui fond inexorablement et meure pour l’éternité.

L’artiste en est certainement plus conscient, et tributaire également. Luttant à sa façon contre ses tourments intérieurs et ceux dus aux infamies d’un monde toujours plus décadent, à chaque tour de passe passe de démoniaques humains au service des avidités les plus immorales. Course effrénée en tout point, à tout va, qui punit toujours plus fort et durablement.

Mais l’extrême talent des américains de NORMA JEAN a su résister et refuser cette prostituée (la terre) qui s’offre, jambe grande ouverte, au groupe en permanence. S’opposant ensemble à sa vertu de pacotille, unis comme des frères de sang, afin de créer, pour expulser l’inactivité perverse. Où la mort artistique semble être à leur trousse, guettant la faille, et profitant du moindre souffle de désespoir.

AINSI LA BELLE CRÉAIT DEATHRATTLE SING FOR ME

Voilà comme la belle créait DEATHRATTLE SING FOR ME, dans les affres du néant humain, celui où il ne se réveille plus. Immersion intime et incisive au déluge de couleurs sonores chaotiques et éclectiques. Imprévisible, décalé, aux guitares imprégnées de GRUNGE. Son aux délivrances NOISE ROCK, frénésie HARDCORE à la poésie morbide et sanguinaire. Un grand saut dans des profondeurs émotionnelles peu communes, rarement atteintes par d’autres, et libératrices de sentiments chocs, intenses et volcaniques.

Une emprunte musicale brûlante, suffocante, irradiant son contenu d’acidité couleur sang. Sensualité, s’épanchant la vulve sur d’étrangetés, ressorts terrifiants. Spectre sonore aussi large que surpuissant. Guitares assassines et créatrices, samples dérangeants, s’opposent perpétuellement aux atmosphères planantes et ensorcelantes se fendant même de cuivres surréalistes.

LE RÂLE DE LA MORT CHANTE POUR NOUS

Ainsi le râle de la mort chante pour nous tous et toutes, dans sa pleine mesure, en toute liberté et impunité, en nous livrant une partition unique. Tellement organique, si déroutante et indescriptible. Expérience de mort dans un tourbillon de vie qui n’a besoin que de pénétrer l’âme et de se ressentir vigoureusement.

DEATHRATTLE SING FOR ME, ne peut se perdre dans une démonstration prétentieuse de trop longs discours (la chronique) qui s’avéreront au final : futiles, fades, et finalement sans importance face aux notes fougueuses, folles et originales d’un MONSTRE à la poésie agonisante.

NORMA JEAN rend les traits les plus sombres et laids, magnifiques, passionnants, éclatants et attachants.

LE VOYAGE VAUT LE DÉTOUR, SANS BARRIÈRE STYLISTIQUE, TENTEZ-LE, IL VOUS RENDRA FORT ET HEUREUX. LA MORT, UNE ÉTAPE?

TOUTE POÉSIE EST LA VOIX DONNÉE À LA MORT. PHILIPPE JACCOTTET.

PapaBordg