Pauvre de Katriona O'Sullivan
Son autrice, aujourd'hui professeure d'université, y raconte sans fard sa lente et difficile émancipation de son milieu familial : toxicomanes, ses parents ont longtemps vécu dans la plus grande précarité à Coventry, avant de retourner en Irlande, leur pays d'origine. Rien ne la destinait à faire des études, et encore moins à devenir écrivaine. Or ce récit de vie frappe par l'élégance de sa prose.
Katriona O’Sullivan, devenue docteure en psychologie, raconte son histoire personnelle dans ce premier roman.
Elle est née dans une famille dysfonctionnelle de 5 enfants dont les parents toxicomanes et alcooliques ne s’occupent pas. L’environnement dans lequel elle grandit est malsain et précaire : ses parents laissent entrer n’importe qui et s’entourent principalement de gens comme eux, dont un prédateur, la maison est constamment sale et remplit de seringues. Je passe les détails les plus sordides.
Katriona va devoir faire face aux hauts et aux bas de ses parents, parce que parfois ils se désintoxiquent, prennent soin de leurs enfants mais ça ne dure pas longtemps et ils retombent vite dans leurs travers. Elle-même ne va pas y échapper : drogues, alcools, mère adolescente, mise dehors par ses parents à 16 ans. Son parcours de vie est semé d’embuches.
Heureusement, elle va rencontrer des personnes qui vont l'aider et qui vont changer son destin : Sa première maîtresse d’école et une amie.
Si ce roman peut heurter les plus sensibles, moi-même j'ai pu ressentir des émotions fortes en le lisant, il me paraît indispensable tant elle fait preuve de résilience, tant son parcours peut donner de l'espoir à d'autres jeunes en difficulté.
Katriona ne tombe jamais dans le misérabilisme, elle est vraie, écrit ce qu’elle a vécut sans fard, elle est direct.
Un premier roman puissant !
Coup de cœur de Blandine (Médiathèque de Mitry-Mory)